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    Trois fois rien…

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    J’ai guetté l’horizon Rien n’est venu sinon l’air salé qui plaint sa propre solitude

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    Toujours à distance respectable un oiseau menu compte en sautillant les grains de sable 

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    Puis s’envole pour aller faire son rapport au nuage qui rôde autour de la cheminée désaffectée

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    Nuage rose d’espoir que l’on voit s’attarder jusque avant dans le crépuscule en rêvant 

    .

    D’épouser une svelte fumée avec la bénédiction du clair de lune aux faux airs de curé 

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    J’ai guetté l’horizon Rien n’est venu sinon l’air salé qui plaint sa propre solitude

    .

    Froissant dans mes paumes une tige d’anis je regarde alentour pour en faire respirer le baume

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    à quelque Amour au visage complice Personne Alors je ramasse un clair coquillage pour le cas 

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    où tu voudrais Beauté l’emporter partout afin d’avoir à loisir l’occasion d’entendre la mer 

    .

    ou de te figurer que debout sur son ciel inverse et nervuré de nacre lunaire tu parais sur les flots

    .

    J’ai guetté l’horizon Rien n’est venu sinon l’air salé qui plaint sa propre solitude

    .

    Pas de sourire mystérieux Pas de fascinante nudité aux seins divergents et triangle de mousse dorée

    .

    Pas de voix pour murmurer mes poèmes et en faire des structures d’invisible cristal

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    Pas de fente merveilleuse du sexe pour que j’assiste au commencement fulgurant des étoiles

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    À distance respectable un oiseau menu sans fin compte en sautillant les grains de sable 

    .

    Et moi je guette l’horizon d’où rien ne vient sinon l’air salé qui plaint sa propre solitude.

     

     

     

     

    Écoute la nuit écoute le vent

    .

    Écoute la nuit écoute le vent

    Au fond des étangs des diamants scintillent

    Ô cris de crapauds dans les joncs tremblants

    Ce sont les effets d'étoiles qui brillent

    .

    Au fond des étangs les diamants scintillent

    J'aime ces clartés dans tes yeux charmants

    Ce sont les effets d'étoiles qui brillent

    Il faut oublier tes anciens amants

    .

    J'aime ces clartés dans tes yeux charmants

    Ta petite main qui cherche la mienne

    Il faut oublier tes anciens amants

    Tu trembles de froid Veux-tu qu'on revienne

    .

    Ta petite main qui cherche la mienne

    On dirait l'oiseau qui n'a plus de nid

    Tu trembles de froid Veux-tu qu'on revienne

    L'amour, ça réchauffe et ça réunit

    .

    On dirait l'oiseau qui n'a plus de nid

    Dans la chambre tiède où luit la veilleuse

    L'amour, ça réchauffe et ça réunit

    L'heure qu'on vivra sera merveilleuse

    .

    Dans la chambre tiède où luit la veilleuse

    Écoute la nuit écoute le vent

    L'heure qu'on vivra sera merveilleuse

    Ô cris de crapauds dans les joncs tremblants

     

     

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    Fleur-icône

    .

    Glaïeul grappe droite et nacrée

    lame luisante hors du fourreau 

    comme Vérité nue

    que viens-tu percer l'étendue

    de mon songe enneigé ?

     

     

    Amours malades

    .

                                            (Pour A. et E. )

    .

    Pendant le sommeil de fièvre et par la baie vitrée

    les allées et venues des oiseaux inquiets

    (toi les yeux clos dans tes blondeurs éparses)

    j'écris pour occuper le temps et jeter quelques mots

    (si pâles qu'ils ont l'air extraits d'un ossuaire)

    en pâture à la meute enragée de mes angoisses

    .

    Ce rongement des heures aboyeuses

    comme gueules de ressac aux crocs d'écume

    plantés dans les anses tendres des rivages

    J'écris pour occuper le temps rongeur

    dont la gorge dévoile sa noirceur de mort

    tel au fond d'un tunnel un gouffre se rapproche

    .

    J'écris ce qui n'a pas de sens L'amour désemparé

    .

    Le chagrin l'impuissance Ô chanson tranchée net

    par le clic du bouton qu'actionnait un doigt inconnu

    La nuit qui anticipe une autre nuit Les livres qui

    tour à tour nous tombent des mains sur le plancher

    et restent pêle-mêle ouverts sur pages au hasard

    dressées ainsi qu'épis rebelles d'une chevelure

    .

    Odeurs des douleurs Senteurs vagues d'hôpital

    L'âpreté de la vie affleure luisante et nue

    comme un roc érodé par les intempéries

    Poudre des terres envolées Plantes disparues

    avec les circonvolutions cruelles de la vie

    Je ne peux expliquer Je ne peux rien expliquer

     

     

    .

    Consolatio

    .

    Je taillerai dans le ciel gris une éclaircie,

    une échancrure azur, avec le couteau

    idiot des mots qui sont ma seule arme,  

    le chuchotis acéré du fil du coeur 

    qui traverse l'hiver blanc et vide. 

    .

    Dans le ciel gris une éclaircie en forme

    de fleur à six pétales et pistil de soleil :

    un rayon en tombera droit sur ton front 

    brûlant, rayon pur comme un doigt de fée.

    L'air soufflera son frais parfum de giroflée.

    .

    De la forêt sépia des cauchemars je rêve

    que tu t'éveilleras, qu'avec un soupir tu

    m'offriras le regard de tes yeux d'eau verte,

    comme après le passage des siècles se sont 

    ouverts ceux de la belle au bois dormant.

     

     

     

    .

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    .

         Magot du marigot

    .

    Il me plaît, pustuleux, installé comme un phare

    sur son îlot né nu / prasin ? , le crapaud laid, touchant,

    qui darde ses yeux d'or vers le soleil couchant,

    par-dessus la blancheur pure d'un nénufare !

    .

    Quand au ciel il célèbre une étoile en fanfare,

    l'orthographe n'est pas un souci pour son chant !

    Il a la langue longue et vive, (et le sachant,

    sur l'étang, le moustigre est fin, qui s'en effare.)

    ,

    De lui je suis cousin, comme lui croachant,

    Comme lui déplaisant, comme lui me mouchant

    Dans l'opinion du peuple agité de la mare.

    .

    Baveux et saliveux, assis comme un magot,

    Auprès de tel Amour qui comble mon ego,

    Si je suis critiqué, simplement je me marre ! 

     

     

     

    .

      Vanité    

    .

    Ce qui chez les bipèdes me surprend le plus

    c'est cette intime peur : n'exister pour personne !

    Une constante issue (dit-on) du fond des âges

    L'ermite veut penser qu'un dieu l'observe – lui,

    spécifiquement lui, gérant son cas érémitique…

    Un autre use de l'art, du crime ou de la politique

    ou de n'importe quoi qui puisse exciter les médias.

    On donne dans les sports ou dans l'humanitaire

    afin qu'aux yeux de tous nos qualités reluisent.

    On lance à l'univers cent défis insensés en jetant

    pour les plus courageux leur vie dans la balance 

    Être illustre ou mourir prennent-ils pour devise

    Pourtant lorsqu'on est mort, où est la différence

    entre être un mort célèbre, et un mort ignoré ?

    La plupart des vivants n'ont aucune mémoire.

    Notre crâne aura beau briller comme l'ivoire,

    dans le noir d'un caveau rien n'est à éclairer ! 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    .

    Herpes marines sur l'estran du siècle

    .

    .

    Cruelle la beauté que d'aucuns exigent « moderne ». 

    .

    Approche, intime splendeur, consume les épaves du désastre. 

    .

    Ce qui tente de sculpter les ruines de la nuit, s'appelle espoir.

    .

    Qu'espère l'espoir ? Un battement du sang qui se change en musique ?

    .

    L'admirable horreur de la nature, à présent que notre cerveau l'a falsifiée, comment lui rendre justice ?

    .

    L'optimisme aveuglant compromet. Le pessimisme radieux ménage.

    .

    Tirée au sec, la barque retournée. Elle ne traversera pas la baie jusqu'aux bancs d'étoiles attentives.

    .

    Ce qu'il écrivait formait des nœuds trop serrés pour qu'il leur échappe.

    .

    Une beauté nue et tranchante comme flamberge au vent.

     

     

    .

    Autosculpture

    .

    Grâce au scalpel de ma langue maternelle, la poésie retranche peu à peu de mon être tout ce qui interdisait à la mort de me reconnaître.

    .

    On dirait le sculpteur face au bloc de marbre qu'il dégrossit et va intailler jusqu'à donner à lire dans ce qu'il en restera la forme d'un ange.

    .

    Creuser ce qu'on est par rafales incessantes d'inspiration jusqu'à devenir une personne érodée de ses petitesses, faiblesses et hontes superflues…

    .

    Je n'ai pour visage que la fraction la plus banale de l'être en quoi est tissée ma vie. Par la poésie je m'efforce de le quitter comme on ôte un masque d'or.

    .

    C'est Venise, le bal de la vie, la féerie, la dame éblouissante à chevelure de silence et regards où vacille un tilleul. Elle exige qu'on arrache son loup avant l'amour.

    .

    Si le parfum des giroflées tourne dans l'air du soir, comme disait Baudelaire, c'est parce que l'ombre te cache que tu est tout près de l'exquise, éternelle douleur d'aimer.

    .

    Sache que les torrents de lumière qu'irradie en tous sens l'anarchie poétique, musiques ineffables, sensations inouïes, leur source est au plus noir du coeur.

     

     

     

    .

     Sous la surface 

    .

    Obtenir la perfection dans l'inachevé, pour faire écho sans illusions à l'esthétique de ton siècle…

    .

    De glaires glauques qu'entrechoque en moussant la lessive des océans, extraire les fresques mutines des Atlantis !

    .

    Ruines enguirlandées de chlorelles et de varechs, où sont serties des vulves de nacre rose et autres coques sexuées !

    .

    Visiter à dos de dauphin étincelant de soleil les altitudes irrespirables que rythment nuées de poissons-lunes et bancs de vapeurs !

    .

    Il y aura les ramifications pourpres d'un corail sans pareil, encombré d'anémones écarlates aux chevelures volubiles, et de coquelicots épanouis entre lesquels ondulent les corps des sirènes à queue argentée...

    .

    Bien sûr, s'y adjoindra quelque épave ancienne à la proue contournée, à la poupe de bois polychrome, avec mâtures surchargées de lianes marines et de haubans pourrissants.

    .

    Dans la cale profonde, caché au détour de l'obcurité qui rouille les métaux, peut-être un coffre, plein de mots comme diamants, rosée, rubis, éternité, lingots d'or, tremble-t-il au sein du liquide sans étoiles ;

    .

    Le plongeur aventureux qui l'ouvrira, capable de prendre son souffle plus profondément que tous, n'est probablement pas encore né.

     

    Anxiété du feu

    .

    Cette terrible distance, espace, nuit, maladie, froissements du temps à travers les feuilles, parfois tour à tour soulevées, chiffonnées, ce silence de fièvre – tout cela venant de toi me déroute. À contre-désespoir, je rêve des pales de lin triangulaire en lesquelles tourne chaque soleil du Lassithi, suite de blancs carrousels aux moyeux alignés des moulins veillant sur l’arête du meltem, devant qui se courbent les pins obséquieux.

    .

    Élucider la beauté de cet azur, au soir moucheté de nuages ainsi que la plaine violette par les oliviers, la nostalgie de ces roches rougies par les lichens pareils à ceux de la garrigue de chez moi, comprendre comment tant de siècles sont restés l’écrin de tant de rêves, telles sont les tâches auxquelles je m’astreints pour me distraire un moment d’affronter ce qui me mine : l’effarante fragilité que confère l’amour à ceux qu’on aime…

    .

    Lâchement, je laisse la plume crème de mes songeries battre les airs grisants et grisés de l’éloignement, s’affoler en essaims aux falaises d’un littoral irréel, abruptes comme les écrans successifs d’une mémoire en laquelle tout ce que j’ai indistinctement imaginé et vécu, est pétri. Je me veux mouette, je me veux goéland, puffin, albatros, pygargue, tout ce qui peut tracer sur l’incommensurable étendue l’alphabet de la liberté !

    .

    Qu’à quiconque apparaisse comme une évidence la foncière illisibilité de ce que j’écrit, voilà qui n’a rien pour me surprendre. Et si en place d’un alphabet d’oiseaux, j’étais capable ainsi qu’un lent noyé de descendre aux altitudes glauques des abysses, ce serait alphabet de poissons aux reflets de mercure et d’argent que j’utiliserais. L’oxygène de mes paroles s’élèverait en miroitantes bulles fluides jusqu’à la surface…

    .

    Elles emporteraient les regards, ainsi que ceux des petits enfants, les bulles de savon ! En leur brillance incurvée s’épanouissent des fleurs de sommeil ; des idées philosophiques foisonnent en déroulant leurs spirales greffées de motifs géométriques ; rien de ce que je comprends ne reste en place, les passages du réel filent en se déformant le long des garde-fous de ma vie. Et tout ce que l’amour assure est festonné de crainte.

    .

     

     

    Au nid de la langue de chez moi

    .

    Que dit la langue pour le plaisir de donner libre cours à sa propre beauté ? Notre attachement aux visages français des mots s’irrite, s’indigne du plus minime signe qui leur manque.

    Les charnières qui les organisent nous pensent. Les sonorités qui rythment le parler de nos sentiments sont le filet en lequel se prennent certains silences indispensables à l’irraisonné, que concrétisent les -e muets, avant d’éclore !…

     

     

     

    Légumes

    .

    Une épreuve insolite 

    que d’ouvrir le livre d’un de ces grands poètes fameux

    dont chaque page trouble (par son invention verbale

    par la stupéfiante virtuosité du dire,

    par la dimension grandiose et saisissante des images)

    le misérable lecteur sans talent

    assis devant le plan de travail de la cuisine

    où sont étalés attendant d’être épluchés 

    oignons intacts et bleus auxquels on n’a pas volé leur « i »

     patates douces qui feignent d’être des mottes de glaise

    poireaux qui s’étirent – du blafard au vert véronèse

    puis à l’émeraude tendre –

    carottes pointues couleur corail, aubergines renflées lustrées

    courgettes radis bintjes artichauts pommés

    autant de merveilleux légumes dont la simple présence

    a la même intensité que l’être des choses

    l’être intransgressible comme le béton d’un mur

    abrupt, face aux essaims de caractères blêmes 

    aux lignes des mots sur les pages translucides

    frêles et tremblantes dans les courants d’air

    avec leurs vers qui veulent offrir du sens à l’Insensé 

    qui poussière d’encre au moindre souffle s’éparpillent

    en cendres volantes 

    tandis que la puissante blancheur d’une belle endive 

    ridiculise la nudité de la page vierge.

     

     

    .

    Crépusculaire

    .

    Qui pleure à cette heure

    derrière les volets fermés

    On dirait un démon triste

    mélancolique, enrhumé

    .

    Tous seuls dehors s’agitent

    les gourmands des rosiers fanés

    Aux cieux des oiseaux solfient

    l’air des nuages étonnés

    .

    En avant penchent le cou

    chuchotants et goguenard

    à l’enterrement du jour

    les ormes en habits noirs…

     

    .

    Au quotidien

    .

    Ce midi, alors que le temps a passé, 

    mal rasé dans le nickel miroitant du mitigeur

    qui me déforme bizarrement,

    je me vois mettre au four une quiche.

    Il y a tant de mystère dans l’éventail des rayons

    richochant à travers l’univers !

    .

    On pourrait tout à l’heure aller

    en promenade au bord des étangs, 

    à Ville d’Avray par exemple, on ferait

    bondir des galets qui traceraient les arches

    d’un pont invisible sur la clarté de l’eau…

    Au loin s’effacerait un arc-en-ciel...

    .

    Les boutons d’or secoueraient dans la brise

    un pollen de silence apte à envahir l’azur.

    Sur la rive les petites pierres taquinées de vaguelettes

    s’enveloppent de mousse et se renferment

    sur leur for-intérieur. Nos pas s’impriment 

    dans la boue à peine sèche. À l’aube, il a dû pleuvoir.

    .

    Le minuteur de la cuisinière sonne.

    Je lève les yeux de ce que je lis

    et j’aperçois ton regard qui me protège

    vertement de ce que je suis.

    Un couteau, je découpe la quiche ; verse

    du vin. Nous allons déjeuner ensemble

    .

    tranquilles, comme si la poésie n’existait pas.

     

     

     

     

    .

    Une journée vague

    .

    Que flûte fasse pleurer sans bruit les pierres !

    J’irai dans le jour avec mon roseau taillé

    à la rencontre de l’oiseau convoqueur d’aurore,

    là-haut perché sur le pin à côté d’un nuage rose.

    .

    J’irai la poitrine gonflée par le froid pur de l’air

    qui tombe des montagnes aux cols blancs.

    Un souvenir affreusement triste s’effacera

    et des visages s’enfuiront en tourbillonnant :

    .

    je revois des ballons de baudruche lâchés

    soudain qui couinent, ronflonnent et choient

    plats et flétris pour la joie de bambins hurlant

    de rire – encore, encore, ballons-cochons !

    .

    J’irai par les prés, chevilles mouillées de rosée,

    jouant des airs si vieux que même les péruviens

    les ont oubliés. J’aurais l’âme sereine et grave,

    respirant dans les sous-bois l’odeur des siècles…

    .

    Au foisonnement des toits rouges de la vallée,

    dans mon regard je substituerai le foisonnement 

    vert des fougères. L’écho répondra depuis la paroi

    vertigineuse du baou. Heureux, j’errerai jusqu’au soir.

     

    .

     

     

    .

    Variations entre chat et tigre

    .

    Entre le langage du poème et celui de la cité, autant de distance qu’entre musique et bruit.

    .

    Rien à enseigner, juste ficher en chemin quelques panneaux indiquant « par là, l’univers de soi-même ».

    .

    L’insaisissable secret ; que l’on pressent fort bien à distance, s’évanouit de trop de proximité.

    .

    Ce qui émeut en lisant une phrase, c’est l’intuition que son sens oblitère heureusement celui du temps qui passe.

    .

    Le collier sonore d’une phrase en quetchua, en aymara, en russe, en grec, en chinois, en espagnol…

    .

    Ce que disait ton poème, je l’ai moins entendu que ce qu’exprimait le ton qui en sous-tendait l’énonciation.

    .

    Sous les miroitements d’un pelage inoffensif, que ta parole dissimule un abîme humain qui ne soit pas feint.

     

     


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