• Fleurs

    Fleurs

    Ces airs altiers de cavaliers, heaumes aux blancs corymbes, chevauchant à travers les écheveaux des verdures, humble et pure splendeur ! Un clin de poésie pour personne – « C’est pour moi seule que je fleuris déserte ! » clamait Hérodiade…

     

    Ainsi s’accompagne soi-même la double fleur immaculée, assortie de la joie d’aucun songe. Pétales vierges, pages que jamais nulle encre n’aura le pouvoir d’entacher, mots d’un poème qui disent – cependant que restés impénétrés.

     

    Aucune place ici pour l’effroi de la foudre. Ni pour le froid des neiges à venir. Que demain au vent la jumelle beauté s’étiole, nul souci puisque la mémoire n’en serait qu’affichage de leurres et d’imprécis regrets.

     

    Ce qui fut être, au site occulte demeure, sans besoin de tombe ni de lieu terrestre, toute pierre en est le signe et tout printemps l’avatar. La tente immense de l’azur suffit, comme dais de gloire, et sphère de célébration.

     

    (in Quatre strophes)



  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :